L’église Saint-Clair, au charme singulier
A quoi tient cette séduction si particulière qu’elle exerce sur tous ceux qui viennent à Flavacourt ? Elle possède le charme des édifices remaniés du XIVe au XVIIIe siècle où plusieurs corps de bâtiment se complètent en juxtaposant leur style ; avec ce mélange de couleurs et de matières où la brique rose des encorbellements joue avec les murs en silex et la pierre des contreforts.
Saint-Clair existait déjà au XIIIe siècle et fut remaniée au début du XIVe siècle par Guillaume II de Flavacourt, archevêque de Rouen.
En 1333, Ancel de Chantemelle fit édifier une nouvelle chapelle à droite du chœur pour servir de sépulture à sa famille. Sa voûte lambrissée et peinte au XIVe siècle (un concert d'anges au nimbe d'or) est visible sur la dernière image du diaporama. Les armes qui figurent sur une des sablières seraient celles de Daniel de Clermont et de Françoise de Fouilleuse.
La nef date du XVe siècle. Au début du XVIe siècle, nouvelles transformations : un clocher fut élevé puis surmonté, au XVIIe, par un clocheton couvert d’ardoises. Les peintures qui ornent la voûte du chœur sont dues à l’abbé Lesueur, curé de Flavacourt en 1870.
Louis Régnier a écrit l'histoire de Saint-Clair dans Excursions archéologiques dans le Vexin français, 1922. Ouvrage disponible sur http://www.laprocure.com/vexin-francais-excursions-archeologiques-louis-regnier/9782877609845.html
Il est utile de consulter la « Notice historique et archéologique » écrite par L.N. Barré, extraite des Mémoires de la Société académique de l'Oise (tome X, 1879). Pour plus d'infos : http://www.histo.com/ouvrages-histoire-locale/2536-b.htm
Les visiteurs se laisseront guidés par les textes disposés sur les murs de l’église qui ponctuent l’histoire de cette curieuse construction, classée aux Monuments historiques, le 26 novembre 1931.
La légende de Saint-Clair
Le fils unique d’un haut dignitaire, Clair, fuit l’Angleterre, où il est né en 845, et un mariage arrangé avec une princesse galloise. Il s’installe à l’abbaye de Négreville (Manche) puis trouve refuge sur les bords de l’Epte. Deux hommes en armes, envoyés par une femme furieuse d’avoir été éconduite, le scalpent ou le décapitent. Clair prend sa tête dans ses mains et la plonge dans l’eau limpide d’une fontaine, située près de l’ermitage, puis revient se coucher à gauche de l’autel, dans l'église proche de la fontaine, marquant ainsi le lieu de sa sépulture, le 4 novembre 884.
Au début du siècle, plusieurs milliers de personnes venaient en pèlerinage à Saint-Clair-sur-Epte pour tremper un linge propre dans la fontaine dont l’eau était supposée guérir la cécité et les maladies des yeux.
